L’ouverture d’un commerce est la succession de plusieurs étapes en amont. En effet, la création d’une entreprise n’est pas uniquement la procédure de l’immatriculation.

Quelles sont les différentes étapes ? Les étapes à suivre dépendent de l’activité à exercer. Dans le présent dossier, nous allons voir les étapes détaillées relatives à l’ouverture d’un kebab.

 

1re étape : Étude de marché

 

La pérennité d’une activité commerciale est le résultat d’une étude approfondie : l’étude de marché. Cette dernière permet de savoir la rentabilité de l’activité et la tendance du secteur.

Quelle est donc la tendance du secteur kebab en France ? De prime abord, il convient de souligner que l’Hexagone compte actuellement plus de 11 000 restaurants de kebab.

D’ailleurs, la France est le second pays consommateur de kebabs au monde, après l’Allemagne. En ce qui concerne de la tendance des consommateurs, les kebabs traditionnels ne sont pas plébiscités. Les consommateurs français préfèrent les kebabs à base de produits frais.

Par ailleurs, les kebabs sont vendus entre 2,90 € et 5 €.

 

2e étape : Établir le business plan

 

Le business plan est un document d’usage interne et externe. Elle permet d’orienter le fonctionnement de l’entreprise ainsi que la mise en œuvre des activités. Son contenu sert à convaincre les investisseurs et les établissements bancaires.

L’établissement de ce document est la suite logique de l’étude de marché. Le business plan transforme en chiffre les informations de l’étude de marché. Elle présente également les chiffres d’affaires attendus pour l’activité. Elle présente également de manière détaillée les besoins matériels et financiers pour mener à bien l’activité.

Pour la rédaction du business plan du kebab, il est recommandé de faire appel à un professionnel.

 

3e étape : Règlementations pour ouvrir un kebab

 

Pour ouvrir un kebab, l’entrepreneur doit prendre en compte tout un arsenal de règlementation.

 

  • Les compétences requises pour ouvrir un kebab

L’ouverture d’un kebab est possible même sans diplôme. Par ailleurs, l’intéresser doit impérativement suivre deux types de formation.

Dans un premier temps, il doit suivre la formation pour obtenir un permis d’exploitation. C’est une formation organisée par la chambre de commerce et d’industrie ou par un organisme de formation agréé par arrêté du ministre de l’Intérieur. La durée de la formation est de 2 jours et demi. Le permis d’exploitation obtenu à l’issue de la formation est valable pendant 10 ans. Les principaux objectifs de la formation sont les suivants :

  • Sensibilisation au danger de l’alcoolisme et des stupéfiants ;

  • Protection des mineurs ;

  • Prévention du bruit ;

  • Droits et obligations du restaurateur.

Dans un second temps, l’entrepreneur souhaitant ouvrir un kebab doit suivre une formation à l’hygiène alimentaire. Cette formation est devenue obligatoire depuis le 1er octobre 2012. C’est une formation fournie par un centre agréé. La durée de la formation est de 14 heures minimum.

 

  • Autorisations nécessaires en cas de commerce ambulant

Si l’entrepreneur souhaite ouvrir un kebab en food truck, il doit fournir des autorisations administratives supplémentaires.

Dans un premier temps, il doit obtenir une carte de commerçant ambulant. Cette dernière autorise l’entreprise de kebab de vendre à des endroits spécifiques : les voies publiques, les halles, les marchés. La carte est valide pour une durée de 4 ans. L’obtention de la carte est obligatoire lorsque la camionnette de kebab vend en dehors du ressort de son siège social.

Dans un second temps, lorsque la camionnette de kebab exerce sur la voie publique, elle doit être titulaire d’une autorisation d’occupation temporaire (AOT).

 

4e étape : Définir les éléments d’individualisation 

 

Les éléments d’individualisation jouent un rôle essentiel pour la visibilité de l’entreprise. Ce sont principalement : nom commercial et emplacement

 

  • Nom commercial : en indépendant ou en franchise ?

Le nom commercial est celui sous lequel sera connue l’entreprise de kebab. Il est principalement associé à des couleurs et logos. Pour ce faire, l’entrepreneur peut inventer un nom commercial comme il peut exercer sous un enseigne connu.

Dans le premier cas, il exerce en indépendant. Dans le second cas, il exerce en franchise. Cette dernière présente de nombreux avantages à l’entrepreneur.

 

  • Emplacement stratégique

L’emplacement est l’endroit auquel sera exercée l’activité de vente de kebab. Il doit être stratégique. Concrètement, le point de vente doit se trouver à un endroit à fort passage, dans un food court, à proximité des transports en commun. En cas de food truck, il est stratégique de ventre dans les marchés, dans les fêtes foraines, près des écoles, etc.

NOTE : Il convient de distinguer l’emplacement de l’adresse de domiciliation. Cette dernière correspond à l’adresse administrative de l’entreprise, l’adresse du siège social. Dans le cadre de la vente de kebab, l’adresse de domiciliation est généralement différente de l’emplacement.

 

5e étape : Choisir son statut juridique

 

Il convient de préciser que le choix du statut juridique détermine le régime fiscal et le régime juridique applicable à l’entreprise. En conséquence, le choix ne doit pas être fait au hasard. Les dispositions légales, en l’occurrence le Code du commerce, présentent toutes les formes de société existantes.

Si l’entrepreneur veut se lancer en solo, les formes juridiques adoptables sont : entreprise individuelle, société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU), entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL).

Si l’entrepreneur souhaite s’associer, les formes juridiques les plus prisées sont les suivantes : la société à responsabilité limitée (SARL) ou société par actions simplifiée (SAS).

 

6e étape : Procéder aux formalités d’immatriculation

 

En vue de l’immatriculation, les démarches à suivre sont les suivants :

 

  • Rédaction des statuts de l’entreprise

Les statuts correspondent au document destiné à régir le fonctionnement de l’entreprise. Ainsi, sa rédaction doit répondre aux conditions de forme et aux conditions de fond. Ce document est rédigé soit sous seing privé, soit par acte notarié (obligatoire lorsqu’il y a un apport en bien immobilier).

Les statuts doivent mentionner : la forme juridique, l’objet de la société, la dénomination, le siège social, le capital social, la durée, les apports et les modalités de fonctionnement de la société.

 

  • Constitution du capital social

Le capital social est constitué par les valeurs apportées à l’entreprise. L’apport peut être en numéraire (somme d’argent) ou en nature (bien meuble ou bien immeuble).

Le capital social doit être déposé auprès d’un établissement bancaire ou auprès d’une étude d’un notaire.

 

  • Publication d’un avis de constitution

C’est une mesure permettant d’informer les tiers. Il doit être publié dans un journal habilité de diffuser une annonce légale.

 

  • Dépôt de la demande d’immatriculation

La demande est à déposer auprès du centre de formalités des entreprises (CFE).

Les pièces suivantes doivent être fournies :

  • Le formulaire de déclaration adéquat dûment rempli et signé ;

  • Un original des statuts signé et daté ;

  • Attestation de parution dans un journal d’annonce légale ;

  • Un justificatif de jouissance de local ;

  • Une copie de la pièce d’identité du dirigeant ;

  • Chèque au nom du greffe de tribunal de commerce, frais d’immatriculation.

 

 Suivez notre guide pour ouvrir votre propre kebab